Quand on arrive en ville...[Lily Carter]

[...Les gens changent de trottoir ]

Une chaude fin d'après midi dans les ruelles de la ville, aux alentours de dix huit heures trente. Enre deux murs d'immeubles trop resseré pour que l'endroit soit sympathique, une silhouette apparait. Une lourde silhouette, massive et haute, celle de Chris Bernstein, certainement le lycan le plus tranquille et le plus rienafoutiste de la création, avec ses écouteurs de I Pod comme toujours vissées ur ses oreilles, diffusant du Six Feet Under à fond, l'une de ses chansons préférées, Lycanthropy, bizzarement. Ses lourdes locks ondulent au rythme de la violente musique. L'invariable batte de TNT demeure posée sur son épaule, ce qui lui a vallu pas moins de trois contrôles de flics dans la journée et une dizaine de regards amusés de jeunes branleurs, regards qui se sont interrompus dès que le lycan les avait remarqué et s'était retourné pour faire face aux moqueurs. Alors que le soleil était toujours présent dans le ciel, Chris se demandait à artir de quel moment les tronches blafârdes allaient elles sortir de leur thermitières pour venir l'attaquer. Alors qu'il se posait plusieurs questions en rapport avec celle exposée précédemment, un éclat de voix attira son attention. Et pour cause, c'était le but recherché.

-Hey, le mammouth là!

Lentement, très lentement, Bernstein effectua un demi tour, pour contempler le seul genre d'imbéciles qui peut chercher des crosses avec un mec de son calibre. D'autres jeunes, dont le style répondait à l'appelation "caillera". Autre genre de types avec les boneheads qu'il ne pouvait pas encadrer. Autant les têtes d'os déchainaient chez lui une colère indescriptible, autant ceux là provoquaient une éxaspération profonde de part leur agressivité compulsive et leur besoin presque maladif de l'ouvrir pour faire les malins. or dans ce cas précis, c'était ni plus ni moins faire preuve d'une grave stupidité.

-Ouep? Tu me veux quoi, le nain?

Le nain en question, un jeune habillé en tenu de sport tout en blanc, avec une casquette à l'envers, des yeux bleux, chatain avec les cheveux très courts et l'équivalent des joyaux de la couronne d'Angleterre scotché au lobe droit, gouta assez peu à l'humour du surnom, de même que ses quatre potes, que l'on penserait être des jumeaux du premier tellement leur look était semblable.

-Nain? On va t'éclater, nous, le gros de sa race, là!

-Viens y, mignonne!

Cete petite phrase de provocation venait d'être proférée avec un sourire qui avait pour but d'énerver encore plus le jeune, et ça marcha. Il essaya de le frapper au ventre, mais ne heurta que les habdos de Chris, qui le choppa d'une main par le col et le souleva de terre à hauteur de son visage.

-Alors, petit? Tu veux faire quoi, là? Avant de l'ouvrir un peu trop, vérifie que tu le fais avec les bonnes personnes.

Il le relaissa tomber violemment par terre, et regarda ses amis le relever puis s'enfuir sans demander leur reste.
Un claquement de talons le fit se retourner.

Comment? Pourquoi? Qu'avait-elle donc fait? Jamais infidèle... ni par pensée ni par acte réel. Elle l'avait aimé... chaque jour... chaque minute de ces 6 derniers mois. Et lui? Tout ce qu'il avait trouvé à faire... c'était de mettre trois filles dans son lit.... En pleine journée, alors qu'elle avait rendez vous avec lui.

C'était la fin d'après midi, environ 16h. On était samedi. Le matin, elle avait flâné en ville, rentrant dans un magasin pour en ressortir cinq minutes plus tard car elle ne trouvait rien qui lui convenait. Elle cherchait un cadeau. Six mois avec David, il fallait qu'elle trouve un cadeau. Quelque chose d'exceptionnel, pour quelqu'un d'exceptionnel. Mais, elle avait beau chercher. Rien, rien d'assez beau, d'assez grand, d'assez fabuleux. Deux choix s'imposaient à elle, soit ne rien acheter, soit acheter quelque chose mais qui ne serrait pas assez bien. Une idée fit alors son apparition dans l'esprit de la jeune femme. Elle n'avait rien à offrir, soit. Mais n'était elle pas elle-même un magnifique cadeau?

Elle était donc rentrée à la maison. Elle avait attrapé des affaires au vol, pris de quoi faire un bon repas. Quelques habits dont elle savait que David les appréciait fort bien le soir. Elle avait attrapé les clés de sa Porsche 911 et avait filé à toute allure jusqu'à l'appartement de David. Peu de temps, peu de temps avant qu'il ne rentre à la maison. Il était parti au travail, elle avait jusqu'à 6h avant qu'il ne revienne.

Elle avait ouvert la porte... une odeur étrange avait attiré son attention. L'appartement empestait le parfum, le parfum de femme... non pas d'une femme, de trois femmes. C'était des parfum étranger, c'était la première fois qu'elle sentait cette odeur. C'était impossible, elle n'avait quand-même pas pu se tromper d'appartement. Elle avança doucement, des bruits provenaient de la chambre. Des scénarios par milliers firent irruption dans la tête de Lily, tous plus horrible les uns que les autres. Il fallait qu'elle reste calme, qu'elle arrête de réfléchir. Il fallait qu'elle arrive dans cette chambre, qu'elle voie Chris. Il était peut-être juste avec des amies. Seul dans sa chambre? La main se posa sur la clinche... Une dernière bouffée d'air. Et puis l'horreur... Tout se passa tellement vite.

Une partouze... quatre corps. David au milieu, couvert d'elle ne savait qu'elle substance étrange. Les femmes, trois, complètement nues. Elle le léchaient?! Vomir, voilà elle devait vomir... Il fallait qu'elle sorte, qu'elle s'en aille... Loin, très loin. Elle tourna les talons, se dirigea le plus vite possible vers la porte d'entrée. Tout ce qu'elle entendit ce fut

Lily, non attend, ce n'est pas ce que tu crois...

Pas ce qu'elle croyait? Elle devait penser quoi alors? Qu'il était juste en train de faire des retrouvailles avec de vieilles amies? Il fallait arrêter de réfléchir, juste s'en aller.

16h30. Une Porsche 911 fonçait à presque 200km/h sur l'autoroute. Lily n'en revenait toujours pas de ce qu'elle avait vu. Il fallait qu'elle se change les esprits, qu'elle arrive à faire cesser les envies meurtrières qui envahissaient son cerveau. Dans l'appartement, ce n'était que grâce à un énorme effort qu'elle avait résisté à faire un réel carnage. Maintenant, la seule chose qui allait pouvoir la calmer, c'était le stand de tir. La voiture s'arrêta dans un des quartiers les plus mal famés de la ville. Le genre de quartier que Lily détestais mais c'était le seul stand de tir qu'elle connaissait.

En entrant, dans une des rues, un combat entre jeunes louches. Elle ne craignait pas ce genre de mecs. Il suffisait juste de savoir se montrer convaincante. Elle passa à côté du groupe sans faire d'histoire, mieux valait quand même ne pas se faire remarquer. Sauf que... un des hommes s'arrêta de taper en la voyant arriver. Elle n'aimait pas ce genre de regard.

Je peux t'aider peut-être?

[post bof, désolé, j'ai fait du mieux que je pouvais ^^, les prochains serront meilleurs]

[Pas grave du tout, franchement. j'aime bien le coup de l'infidèle]

Chris regarda de haut en bas la nouvelle venue, et honnêtement, vu comment celle ci était formée, cela n'était véritablement pas une corvée désagréable., sans pour autant lui jeter des regards libidineux. Respectueux, tout au plus. La question de la jeune femme fit rire le colosse.

-Je donne vraiment l'impression de devoir être aidé? Aw, c'est pas agréable ça.

Il tourna la tête pour voir les cinq "racailles" se tirer à toutes jambes, incitant tacitement son interlocutrice à faire de même.

-Non, tu vois, p'tite dame, j'ai pas besoin d'aide. Eux à la limite ouais, mais pas moi.

Il dégagea quelques locks qui lui tombaient sur le visage, éteignit son I Pod et retira ses écouteurs, ne serait ce que pour sembler poli envers les inconnus, bien qu'il se fiche pas mal du regard des autres. Remarquez, là c'était carrément faire des avances, le connaissant, il était allé jusqu'à couper War Machine en plein riff de guitare. Mais heureusement, la demoiselle ne pouvait pas le comprendre ainsi, ne le connaissant pas.
Il lui tendit la main.

-Au fait, moi c'est Chris, et toi?

[désolé si ça peut faire court pour toi, vu la longueur de tes posts]

Colère! Le genre de colère sourde et froide. Ce genre de colère qui n'arrivait pas à descendre. Et qui, justement ne faisait qu'augmenter à tout nouvel événement. Et justement, cet homme avait tout pour l'énerver. Déjà, il était complètement en train de la relooker. Normalement le genre de remarque qu'elle lui avait faite en lui demandant s'il avait besoin de l'aide suffisait à les faire lever le regard à a arrêter de la regarder. Sauf, que manifestement, lui n'avait pas très bien compris le sens de sa remarque.

Je donne vraiment l'impression de devoir être aidé? Aw, c'est pas agréable ça.

C'est vrai, il n'avait pas vraiment l'air d'avoir d'aide. En revanche, les jeunes mecs qu'il venait de tabasser, eux avaient l'air d'avoir besoin d'un peu d'aide. Et pourtant, ce genre de mecs n'étaient pas facile à impressionner. Lily n'avait pas vu le début du combat, mais elle pouvait se douter que cet homme ne devait pas être du style très commode quand on l'embêtait.

Lily passa la main dans ses cheveux d'un geste nerveux. Cette discussion commencait à s'éterniser un peu à son gout et elle avait bien envie de se dépêcher d'aller au stand de tir. Surtout, que malheureusement, ce Chris avait l'air d'avoir envie de lui parler. Quand il lui demanda gentillement comment elle s'appelait. Il lui tendit aussi la main dans un geste tout à fait poli.

Lily Carter

Deux mains qui se touchent, un courant chaud qui se répand dans le corps. Deux yeux qui brillent d'une promesse mortelle. Serrait-il donc ce qu'elle craignait ? La chose qu'elle détestait par dessus tout? Cette chose qui avait complètement ruinée son existence et envers laquelle elle n'éprouvait que dégout, colère et vengeance? Pourtant, il n'y ressemblait guère.

Qui est tu?

Sa voix n'était déjà pas très chaleureuse, mais là, elle en devenait carrément froide et antiphatique.

En serrant la main de la jeune femme, Lily, Chris sentit comme une sorte de trouble de sa part, suivie par une évidente colère sourde. Et il n'y avait pas besoin d'avoir fait des masses d'études de psychologiepour s'en rendre compte. La rigidité de la poignée de main, puis la totale froideur du regard servait asez bien de jauge concernant l'ambiance flottante actuelle. Elle devait avoir senti sa nature animale. Vampire? Non, certainement pas, sinon elle serait déja réduite à l'êtat de charbon à barbecue. La thèse de l'humaine assez raciste sur les bords envers le peuple de la lune semblait plus à privilégier. Du moins cela semblait plus simple que l'idée de la lycanthrope nihiliste. Moins chiant comme travail pour les méninges. Alors quand elle posa la question aux allures prophétiues sur un ton dont la chaleur était à peu près comparable à celle résidant aux cercles pôlaires, Chris eu une envie presque irrépressible de répondre la radicale, un truc du genre "je suis un lycan, et si ça pose un quelconque problème, vient m'affronter et on en reparle." Mais finalement, il opta pour un truc plus en finesse.

-Qui je suis? Plein de choses. Mais pour le moment, je vais te livrer tous les qualificatifs qui pourraient faire en sorte que certaine personnes ne m'aiment pas. Je suis juif, métallex, marxiste, bon vivant, bagarreur et lycanthrope.

Un sourire chaleureux pour conclure le tout et emballez c'est pesé. Restez à voir quelle serait la réaction de la donzelle. Savoir lequel de ces traits de sa personne allait faire en sorte qu'elle allait le détester ou se sentir proche de lui. Mais s'il se fiait à son instinct de loup, Chris aurait di qu'elle allait probablement, voire même sûrement l'avoir en horreur, etpour autre chose que ses origines ethniques, tendances musicales ou politiques. Dans l contexte actuel, s'il devait se faire haïr, c'est pour son sang infecté par celui des loups.
Chris planta ses yeux clairs et rieurs dans ceux de Lily.

-Et toi?

Je suis juif, métalleux, marxiste, bon vivant, bagarreur et lycanthrope.

Il pouvait être juif, métaleux, marxiste, bon vivant et bagarreur. Il aurait même pu être le plus horrible tueur en série de la terre que cela ne l'aurait pas dérangée. Les hommes étaient libre de faire ce qu'ils leur plaisaient. Elle n'était pas une justicière, ce n'était pas à elle de décider quel serrait leur sort. Par contre, être lycanthrope. Cela non, il ne pouvait pas l'être. Les lycans n'avaient pas leur place sur terre. Ils auraient pu être le plus gentil lycan que la terre aie jamais porté en son sein. Cela ne changeait rien. Il devait mourir.

*Ce n'était pas le jour idéal pour faire ma rencontre, lycan. Je ne suis malheureusement d'humeur à faire la fête.*

Doucement, sa main gauche glissa vers la poche intérieure de sa veste en cuir. Un Berreta neuf de moins d'une semaine y était caché. Elle savait que son geste n'était pas discret, surtout pour un lycan, vu qu'ils avaient toujours tendance à posséder des réflexes bien plus développés que les gens normaux. Le lycan se trouvait à moins de deux mètres en face d'elle. Une distance infime et énorme à la fois. Elle devait faire attention. Elle finit par attraper son Beretta et le pointa en direction du lycan.

Il me faudrait des heures pour t'expliquer qui je suis réellement. Mais aujourd'hui, je me contenterai de faire bref vu que je suis ta mort...

Mettre en joue. Viser. Bloquer la cible. Presser la détente. Attendre. C'était fini. Ca devait normalement être fini plutôt. Cela se finissait dans 99% des cas. Et aujourd'hui était le jour de l'exception. Elle n'avait pas réussi à presser la détente. Elle ne savait pas ce qui avait arrêter son geste. Sa conscience? Une forme de couardise nouvelle? Elle n'en avait pas la moindre idée... Se furent simplement quelques mots qui sortirent de sa bouche.

Je n'en peux plus, je suis fatiguée.

La chute lui sembla longue, tellement longue. Cela prenait combien de temps pour un objet de tomber sur le sol en partant d'une hauteur de 1m70? Même pas une seconde. Et pourtant cette chute lui parut durer des heures. Elle était là, à le regarder tomber. Sans rien faire, sans bouger, sans réagir. Pourtant elle sentait qu'un drame était sur le point de se produire. Et le Beretta finit par toucher le sol. Lily ne s'était pas trompée, un drame s'était bien produit quand le Beretta toucha le sol. Le détente qui avait été verrouillée auparavant se lâcha et le coup partit. Droit en direction de la jeune femme qui regarda les faits se produire sans bouger. La balle alla se planter profondément de l'épaule de la jeune femme qui se finit par reprendre ses esprits juste au moment ou la balle la percuta.

Je devais être maudite aujourd'hui.

Elle avait parlé pour elle même, oubliant tout à fait que Chris était toujours là et qu'elle n'était pas vraiment en position de force. Au contraire

Si tu veux me tuer c'est le moment. Je n'ai aucune chance de m'enfuir alors autant attendre.